Boulangeries, restaurants, commerces voire même bars et hôtels… Vous êtes sans doute déjà entré dans une entreprise d’insertion sans même le savoir. Say Yess a franchi leurs portes pour vous en dire plus.

Environ un millier d’entreprises d’insertion existent en France, dans une grande variété de secteurs d’activité. Faire du business tout en employant des personnes en difficulté, c’est leur quotidien.
L’embauche de personnes en difficulté
« Ce serait plus simple de garder les mêmes pour faire tourner la boutique » concède Fabien Laloue en évoquant le fonctionnement de son entreprise d’insertion. Le gérant de SINEO Lorraine, spécialisée dans le nettoyage écologique de véhicules, s’explique : « la gestion des ressources humaines est un peu différente de celle d’une entreprise classique ».
Car l’entreprise d’insertion a une particularité : elle embauche des personnes en difficulté sociale et professionnelle en leur proposant des contrats à durée déterminée qui durent au maximum 24 mois. Un temps nécessaire à leur retour à l’emploi dans le marché du travail ordinaire. « Les salariés en parcours d’insertion doivent avoir conscience qu’ils ne vont pas passer leur vie chez nous », confirme Fabien.
Des métiers spécifiques au sein de l’entreprise
Jeunes de moins de 26 ans sans qualification, bénéficiaires de minima sociaux (RSA par exemple) ou encore demandeurs d’emploi de longue durée : les personnes accueillies au sein de l’entreprise d’insertion ont des profils variés. « Il peut y avoir énormément de raisons pour quelqu’un de passer par là », indique Nolwenn Jourdain, technicienne chez Juratri, une SCOP impliquée dans la gestion des déchets recyclables, « mais l’objectif reste le même : lever tous les freins à l’emploi », résume-t-elle.
Pour y parvenir, des postes spécifiques sont généralement créés au sein même de la structure. Voilà encore une autre particularité: chargés d’insertion et encadrants techniques sont à l’écoute des salariés pour les aider à construire leur parcours.
« Il ne s’agit pas de les materner », prévient Fabien. Si des formations et des séances de découverte de métiers sont régulièrement organisées, les personnes en insertion sont aussi là pour produire des biens et / ou des services, comme dans toute autre entreprise.
Un business ordinaire mais plus solidaire
« Nous avons les mêmes préoccupations que les boîtes ordinaires ! » souligne Fabien. Aucune forme juridique n’est imposée. Si la plupart sont des associations, certaines ont pris le statut de SCOP (un type de coopérative) ou de SARL. « Comme toute entreprise, l’entreprise d’insertion exerce ses activités aux conditions du marché et ses ressources proviennent essentiellement de la commercialisation des biens et services qu’elle produit » précise le Comité national des entreprises d’insertion (CNEI) dans son observatoire.
En 2011, leur taux de croissance a été deux fois supérieur à celui des TPE/PME classique (9,3 % contre 4,7 %). Dans le même temps, un salarié en insertion sur quatre a trouvé un CDD de plus de six mois ou un CDI à l’issue de son parcours. Une success-story donc, à la fois socialement et économiquement.
Travailler dans une entreprise d’insertion ? L’AFPA propose une formation de conseiller en insertion professionnelle et d’encadrant technique d’insertion (ETI)
Acheter des produits dans une entreprise d’insertion ? Sur Paris, quelques exemples : une boulangerie (Farinez-vous), une chocolaterie (Puerto Cacao), un restaurant (Manger), un bar (Petit Bain). Toutes les entreprises d’insertion sur le site du CNEI ou sur Socialement-responsable.org.

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